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Qu’est-ce que la Pleine Conscience ?

par

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La méditation de Pleine Conscience est un exercice de concentration sur le moment présent, dérivé d’une pratique bouddhiste ancestrale et adaptée aux besoins occidentaux par le professeur Jon Kabat-Zinn dans les années 1980.

Considérée, à tort, comme une pratique de méditation, la Pleine Conscience est en réalité de la méditation simplifiée. À tel point qu’il serait plus juste de la qualifier de technique de relaxation.

Dans cet article, je vous propose de découvrir l’évolution de la pratique et des dérives de la méditation de Pleine Conscience, depuis ses origines bouddhistes jusqu’à aujourd’hui. Nous verrons donc :

  • Les racines de la Pleine Conscience dans le bouddhisme,
  • La naissance de la Mindfulness dans les années 1980,
  • L’objectif de la pratique de la Pleine Conscience,
  • Pourquoi la Pleine conscience est une pratique de relaxation et non de méditation,
  • 4 grandes limites de la Pleine Conscience aujourd’hui.

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1. L’origine de la méditation de Pleine Conscience

 

a. La Pleine Conscience dans le Bouddhisme

La pratique moderne de la Pleine Conscience est un dérivé de pratiques issues de la tradition bouddhiste.

Loin d’une simple technique visant à réduire le stress, la méditation Pleine Conscience est, dans la philosophie bouddhiste, une manière globale de vivre l’existence humaine, selon des principes justes visant l’harmonie.

Dans le bouddhisme, l’ensemble de la vie doit être régi par les principes de la Pleine Conscience. Ainsi, les pensées, les paroles, le travail effectué pour gagner sa vie et tous les types d’activités pratiquées au quotidien doivent répondre à un certain équilibre.

L’attention juste dans toutes les sphères de la vie permet de créer l’harmonie pour soi-même et dans sa relation aux autres en évitant les comportements inadéquats. 

Dans la tradition bouddhiste, le bien-être des autres et la compassion sont tout aussi importants, voire prépondérants sur le développement personnel.

Le pratiquant de la méditation de Pleine Conscience, selon la tradition bouddhiste, se détache peu à peu de ses conditionnements mentaux, de la matière et des causes de sa souffrance pour se libérer et vivre consciemment.

Un tel travail d’attention juste induit effectivement une réduction du stress et une meilleure concentration. Mais ces effets ne sont que secondaires par rapport à la recherche d’équilibre et d’harmonie visée par la Pleine Conscience bouddhiste.

 

b. L’essor de la Mindfulness dans les années 80

La Pleine Conscience moderne, aussi appelée Mindfulness ou MBSR en anglais, a été mise au point en 1979 par le professeur américain de médecine Jon Kabat-Zinn.

Par la création d’un programme de 8 semaines, il vient en aide à de nombreux patients, qui se multiplient dans un monde de plus en plus modernisé et rapide.

Par différents exercices de concentration sur le moment présent, la Mindfulness aide les personnes en prise avec divers problèmes liés au mental tels que :

  • le stress,
  • la dépression,
  • les émotions difficiles
  • l’insomnie, et plus encore.

De nombreuses études démontrent alors que la pratique de la méditation de Pleine Conscience a un effet positif sur la santé mentale et physique des pratiquants, puisqu’elle leur permet de relâcher diverses tensions.

Mais pour bien comprendre l’évolution et l’essor de la Mindfulness (la pratique moderne de la Pleine Conscience), replaçons sa naissance dans son contexte d’origine.

Les années 1980 marquent un tournant social, un tournant d’hyper-libéralisme. La productivité, la réactivité et l’accélération du temps commencent à impacter considérablement notre quotidien et nos manières de vivre. C’est à partir de cette époque que nous commençons à vivre le plus souvent dans le stress.

Les moments où nous reprenons conscience de ce que nous faisons se font de plus en plus rares. En clair, nous ne prenons plus le temps d’apprécier ce que nous faisons. Chaque action de notre vie est faite à la hâte et sans conscience.

De nouveaux comportements prennent alors forme, tels que l’amateurisme, le je-m’en-foutisme, le manque généralisé de conscience dans nos actes et la course à l’argent.

Mais pour chaque fléau une réponse apparaît, une conséquence inévitable à ces conflits de valeurs. C’est alors que de profonds problèmes font surface, tels que l’égocentrisme forcené, l’anxiété, la dépression, le burn-out et j’en passe, que nous connaissons trop bien aujourd’hui.

Tous ces troubles ne sont que la matérialisation de nos limites, le reflet émergeant dans notre conscient, de ce que l’humain est capable d’encaisser.

Le mal-être est palpable, ses formes sont légions. Alors, pour répondre à ces désordres psychiques, on réinvente des méthodes, on adapte et on simplifie au maximum afin de satisfaire l’immédiateté et la surface.

Nous répondons à la demande de notre temps. Voilà comment est née la méditation de Pleine Conscience, d’une simplification dans l’urgence.

Bien loin de son origine bouddhiste, la Pleine Conscience moderne, née dans les années 1980, est aujourd’hui l’une des techniques les plus pratiquées pour tenter de détendre nos esprits agités et surmenés.

2. Les Principes de la Mindfulness

Les limites de la pleine conscience

a. L’objectif de la Pleine Conscience

La pratique de la Mindfulness vise plusieurs buts :

  • La réduction du stress,
  • Une meilleure concentration,
  • La prise de recul sur les schémas de pensées récurrents,
  • L’accès au calme mental,
  • Un sommeil de meilleure qualité,
  • La reprise de contact avec le moment présent.

Pour ce faire, la pratique de la Pleine Conscience consiste à se détacher du flot de pensées constant avec lequel nous vivons au quotidien, en s’abstenant de les juger.

Cette prise de recul sur les différents schémas de pensées et les préjugés qui habitent l’esprit permet d’accéder à un calme mental momentané.

b. Une technique de relaxation

Bien que perçue, par le grand public, comme l’une des nombreuses façons de méditer, la Pleine Conscience est en réalité une technique de relaxation. 

Le terme de relaxation désigne les exercices ou les pratiques visant à relaxer, c’est-à-dire à relâcher les tensions. C’est avant tout une recherche de bien-être où la douleur est mise de côté au profit de la détente. On laisse en suspens ses préoccupations, pour passer un moment de plaisir.

Lorsque l’on pratique la relaxation, on relâche les tensions et on met le corps et le cerveau en vacances.

On se relaxe par exemple lorsqu’on :

  • Reçoit un massage relaxant (sous la pression des doigts, le corps déverrouille ses tensions et l’esprit s’apaise),
  • Prend un bain après une journée de travail,
  • Pratique une séance de stretching, de yoga,
  • Est guidé par une musique ou par des paroles rassurantes et agréables, en sophrologie ou en « relaxation guidée de Pleine Conscience ».

Toutes ces activités ont en commun de ressourcer, d’apporter du bien-être à la personne qui reçoit le soin ou pratique une discipline en vue de se détendre.

On évacue le stress et on souffle un peu, on met de la respiration dans sa vie et les problèmes entre parenthèses pour s’offrir un petit moment hors du temps.

Bien sûr, il est important de se relaxer au quotidien. Cependant, il faut comprendre que les effets d’une technique de relaxation, comme la Pleine Conscience, sont profondément différents de ceux de l’acte de véritablement méditer.

Voilà pourquoi il est primordial de différencier ces deux pratiques afin de ne pas les confondre. Voyons tout de suite pourquoi.

 

3. Les 4 Limites de la Pleine Conscience

Conférencier

La lecture des promesses de la Pleine Conscience est alléchante. Elle paraît même comptabiliser en surface les mêmes bienfaits que la pratique de la méditation des origines.

Mais à bien y regarder, dans les faits, nous sommes, en matière de résultats, à des années-lumière de la véritable méditation.

Voici donc 4 limites et dérives de la pratique moderne de la Pleine Conscience.

 

a. La recherche d’un but

La Pleine Conscience a été mise au point avec un premier but précis : aider le plus grand nombre à mieux gérer le stress. Cet objectif répond à une nécessité évidente : le stress prend aujourd’hui une place prépondérante dans nos vies.

Nous avons donc besoin d’outils efficaces pour nous permettre de ne plus en être victime au quotidien.

Cependant, nous nous trouvons là devant une première limite importante de la Pleine Conscience : sa pratique vise à atteindre un objectif.

Qu’il s’agisse de mieux faire face aux aléas du quotidien, de penser avec positivisme ou de se détendre en se détachant de ses soucis, l’idée est la même : le pratiquant est à la poursuite d’un but.

Pratiquer un exercice mental en espérant atteindre un objectif, c’est tourner son attention vers un idéal. L’esprit procède donc à une catégorisation des pensées : d’un côté se trouvent les pensées positives et de l’autre, les négatives.

Afin de tendre vers l’idéal que l’on s’est fixé, une préférence envers les pensées positives se met donc inévitablement en place.

L’acte de véritablement méditer est, quant à lui, sans but. Il s’agit simplement de s’asseoir en présence de tout ce dont est fait le moment présent, et sans autre but que celui-là.

C’est en s’ouvrant à tout ce qui nous traverse, sans préférence ou catégorisation de quelque nature que ce soit, que l’on peut enfin poser un regard lucide et objectif sur sa propre réalité.

La personne en train de méditer se place ainsi comme simple témoin de son activité mentale. C’est précisément en adoptant cette posture d’observateur qu’elle se donne réellement l’opportunité d’ouvrir sa conscience.

La pratique de la Pleine Conscience ne peut donc prétendre à l’ouverture de la conscience, mais bien à l’atteinte d’un état de détente et de soulagement momentané du stress.

 

b. Concentration = Fermeture

L’exercice de la Pleine Conscience se pratique par la concentration sur un objet spécifique. Cet exercice de concentration peut prendre plusieurs formes.

Par exemple, il peut s’agir de faire un balayage corporel (aussi appelé scan corporel) qui consiste à passer mentalement en revue les différentes parties de son corps pour en relâcher les tensions.

La concentration, par définition, consiste à focaliser l’entièreté de son attention sur le sujet qui nous intéresse et, par conséquent, de se fermer à tout le reste.

L’esprit éprouve alors une sensation de détente : il lui est enfin permis de faire fi de ce qui le préoccupe pendant quelques instants. Cependant, la détente éprouvée n’est que provisoire : lorsque l’exercice est terminé, la réalité du quotidien refait surface sans attendre.

L’exercice de concentration participe à une séparation entre les différents éléments qui composent notre vie. Pourtant, afin de comprendre que la vie est beaucoup plus vaste que la réalité dessinée par les filtres de notre esprit, nous devons nous confronter à l’évidence que la vie est un tout.

Nous devons réapprendre à notre ego que notre vie n’est qu’un seul souffle et que toutes les sphères qui la composent sont interreliées.

Les exercices de concentration de la Pleine Conscience ne sont donc pas, par définition, une pratique de la méditation. 

Méditer, c’est s’ouvrir à la totalité et pas se focaliser sur une seule chose. C’est tout entendre, tout voir, tout sentir, etc. C’est ne rien réfuter, c’est accepter tout ce qui se présente.

Ce n’est surtout pas s’identifier à son ego et à ce qu’il va interpréter en mangeant une groseille, par exemple.

 c. La tendance à l’individualisme

L’ego a besoin d’objectifs pour avancer dans une direction. Cela se vérifie aisément : êtes-vous prêt.e à vous lancer dans une nouvelle pratique si vous savez pertinemment que vous n’en tirerez rien ?

Cette attitude est naturelle et c’est ce qui nous permet d’accomplir des projets et de faire des choix qui nous correspondent.

Cependant, en prenant un pas de recul, nous nous apercevons que nous vivons sous la tyrannie des volontés de notre ego. Nous répondons sans cesse à ses caprices qui, comme un jeune enfant trop gâté, veut ceci et ne veut pas de cela.

L’ego refuse de tout simplement être, sans but, et s’enlise dans ses propres tourments en tentant constamment et à tout prix de satisfaire ses désirs.

L’exercice de la Pleine Conscience est une réponse à un besoin de l’ego : celui de ne plus vivre enlisé dans le stress et dans une souffrance constante. 

L’ego est donc satisfait par la pratique de la Pleine Conscience puisqu’elle lui permet d’atteindre un état agréable. Cette pratique crée, par conséquent, un nouvel attachement puisque lorsque le plaisir n’est plus atteint, le pratiquant ressent une frustration, un manque.

Bien sûr, il en va de même pour la pratique de la méditation : au début de sa pratique, le méditant a besoin de poursuivre un but afin de retourner à sa pratique jour après jour.

Cependant, une différence capitale s’opère au fil de chacune des deux pratiques. La pratique de la Pleine Conscience demeure une poursuite d’objectif jusqu’à ce que celui-ci soit atteint. Si le pratiquant poursuit sa pratique après avoir atteint son objectif, c’est dans le but de conserver l’état atteint.

Au contraire, après avoir passé ce besoin d’atteinte d’objectif, la personne qui fait l’expérience de véritablement méditer lâche cette attente, car elle prend conscience de la tyrannie de l’ego et s’en détache peu à peu. Si elle poursuit ensuite sa pratique jour après jour, c’est sans objectif précis. Elle a appris à simplement s’asseoir.

Enfin, la satisfaction des désirs de l’ego par l’exercice de la Pleine Conscience comprend un autre aspect inquiétant : celui du développement personnel à outrance.

Nous cherchons à nous faire du bien, individuellement, pour faire face à un monde de plus en plus déshumanisé. Mais cette recherche individuelle comporte deux problèmes majeurs :

  • La focalisation sur des intérêts individuels, poussant toujours plus à la tendance individualiste. Nous vivons alors selon la loi du “chacun pour soi pour s’en sortir dans un monde brutal”
  • L’intérêt du monde capitaliste à responsabiliser l’individu sur son propre bien-être, plutôt que de se pencher sur le problème global d’une société qui nous épuise sans relâche. En d’autres termes, il est préférable que chaque individu se croit entièrement responsable de son mal-être, plutôt qu’il remette tout un système social en question.

 

d. Pleine Conscience, capitalisme et effets indésirables

Au départ, les travaux du professeur Jon Kabat-Zinn partaient d’une bonne intention. Il existait un réel désir de venir en aide à des patients.

Mais aujourd’hui, la méditation de Pleine Conscience est malheureusement devenue un produit à la mode qui se vend bien.

Produit lucratif en plein essor depuis quelques années déjà, la Pleine Conscience est aujourd’hui l’une des techniques de développement personnel qui rapporte le plus (des millions, voire des milliards de dollars) à quelques entreprises ayant saisi l’opportunité au vol.

Applications de méditation en Pleine Conscience, formations et stages de Pleine Conscience, ouvrages par milliers sur la Pleine Conscience… Les produits dérivés se multiplient et les consommateurs, avides de solutions pour faire face à un stress qui ne diminue pas, sont au rendez-vous.

Malheureusement, beaucoup de ces nouveaux “formateurs”, auteurs et développeurs d’applications ne sont pas de vrais experts de la Pleine Conscience.

Ils utilisent les grandes lignes d’une pratique ancestrale – tout ce qui tourne autour de la notion de moment présent – pour fabriquer de jolis slogans de marketing.

Hyper faciles à pratiquer, ces méthodes semblent s’adresser à toutes et à tous, comme la nouvelle façon facile de se faire enfin du bien.

Du côté des consommateurs, il n’y a aucune raison de s’en priver : c’est agréable, joliment présenté, ce n’est qu’un nouveau produit qui s’intègre merveilleusement dans l’air du temps. 

Face à de tels produits, les consommateurs adoptent alors la même attitude que pour l’achat d’un nouveau gadget. On achète une méthode, on pratique quelques jours, quelques mois et puis on passe à un autre produit de développement personnel.

Il n’y a aucun engagement, mais aucun résultat non plus. Mais cela n’a que peu d’importance à l’ère de l’ego surpuissant. L’important, aujourd’hui, c’est de raconter son voyage, pas de vivre l’expérience.

Depuis sa création, c’est-à-dire il y a maintenant plus de quarante ans, cette simplification du bouddhisme dirigée vers la guérison de patients s’est davantage édulcorée pour passer dans le public et séduire le plus grand nombre. Elle répond à la demande de notre société, mais quelles sont ses limites ?

À cette importante question, je vous propose une réponse de David Loy et Ron Purser, auteurs de l’article “La commercialisation de la Pleine Conscience” :

“Bien qu’une technique épurée et laïcisée, que certains appellent aujourd’hui le « McMindfulness », puisse rendre la pleine conscience plus acceptable pour le monde de l’entreprise, sa décontextualisation de sa vocation première de libération et de transformation et de son ancrage dans l’éthique sociale, revient comme Faust à vendre son âme. Plutôt que d’exercer la pleine conscience comme un moyen d’éveiller les individus et les organisations des racines malsaines de l’avidité, de la malveillance et de l’ignorance, elle est généralement remodelée en une technique banale, thérapeutique de développement personnel qui peut, en fait, renforcer ces racines.”

Voilà, chers lectrices, chers lecteurs, un tour d’horizon de ce qu’est et de ce qu’a été la Pleine Conscience.

Cet article ne constitue pas un avertissement sur une pratique qui a fait ses preuves dans les hôpitaux et continue d’aider de nombreuses personnes à mieux vivre leur quotidien.

Cependant, il est important que vous puissiez vous faire une idée éclairée des différentes pratiques qui s’offrent à vous.

Mon plus grand souhait est, il va sans dire, que vous puissiez trouver votre bonheur, quel que soit le chemin emprunté.

Dans tous les cas, vous pouvez être assuré.e d’une chose : celui-ci ne se trouve nulle part ailleurs qu’en vous-même.

Et comme toujours, je vous invite à me laisser vos commentaires et à me poser vos questions sous cet article.

Au plaisir de vous retrouver sur le blog et derrière les portes de l’Académie Tangram, je vous dis à très bientôt !

Christophe

 

**Source : Ron Purser et David Loy. La commercialisation de la pleine conscience. Bouddhisme-action.net, 2 janvier 2017. [En ligne]. http://www.bouddhisme-action.net/la-commercialisation-de-la-pleine-conscience. Consulté le 17 août 2020.

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3 Commentaires
  1. Claire

    Bonjour Christophe, tout d’abord merci pour ce contenu très riche et ce point de vue qui dénote. Cela m’a fait m’interroger sur ma propre pratique de la méditation ; mais j’aurais nuancé concernant la pleine conscience. Dans le livre MBSR Jon Kabat-Zinn indique que ce type de méditation a de nombreux bénéfices prouvés Mais qu’il ne faut cependant pas méditer POUR les atteindre (c’est un sacré paradoxe). Aussi je me demande, qu’entends tu par méditation des origines ? Est-ce le vipassana ?

    Réponse
    • Christophe Lorreyte

      Bonjour Claire, Comme tu le soulignes très justement « la méditation est la pratique du paradoxe ».

      Elle demande à l’Ego de pratiquer sans but, sans rien rejeter, sans rien espérer et cela dans le dessein de réaliser sa véritable nature. Mais tant que ce dessein est présent, l’acte même de méditer en est perturbé.

      La méditation des origines est la résolution de ce paradoxe. Elle ne repose sur aucune croyance et de ce fait ne peut être assimilée à Vipassana.

      La méditation des origines est l’expression simple de « ce qui est », sans aucune étiquette, croyance ou dogme. Elle est l’acte de méditer qui libère de l’Ego et révèle la véritable nature.

      En revanche, même si cet acte de méditer est l’expression de « ce qui est », notre histoire personnelle nous en éloigne et renforce les croyances limitantes de notre Ego.

      C’est pourquoi la méditation ne s’improvise pas, elle a besoin d’être enseigné pour retrouver sa place. C’est ce travail que j’offre dans mes articles de blog et que j’enseigne à mes élèves dans ma formation Tangram.

      J’espère avoir répondu à tes questions et suis heureux de contribuer à ton chemin sur la voie.

      Christophe.

      Réponse
  2. Theodupong

    Bonjour Christophe,
    Simplement, Merci,
    Je partage ces notions, ça a du sens, vraiment.

    Je pratique ainsi, juste avec ce qui est, juste comme c’est, c’est tout.
    Je vais regarder, lire votre ouvrage.

    Belle journée !

    Théo

    Réponse
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